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Lux Luxe Lu kssss.

24 novembre 2009

Cap blanc nez cap gris nez

 

 

Cap gris nez c’est le désert et l'amertume
tracés à coups de craie
chassés à coups de craie à coups de corps
c’est un hiver propre et sauvage
un duvet d’oiseau
je suis tombée du nid j’ai pris des claques
ces personnages ces personnes comme des personnages
qui tremblent sous la poussière
Cap gris nez cap blanc nez c’est le désert fait d’amertumes
cap blanc nez c’est la mer et le dessin
l’image d’un monde sans tête
c’est lourd et froid et je m’endors
parce qu’on peut faire deux fois le même rêve

C’est le désert et je crache des boules de poils comme les chats
pour amortir les chocs.

 

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24 novembre 2009

Je parle ici des mains dont on ne sait que faire

 

 

les fourmis
c’est ce qu’il reste
c’est ce qu’il reste de la poussière qu’on a jeté sur Paris
et Paris n’a rien à faire ici,
mais j’aime les ponts de Paris
j’aimerais galoper dans Paris
jouer aux échecs à Paris et parler aux loups du zoo de Vincennes
je monterai sur une estrade, pour mieux voir les jours et compter les têtes que l’on coupe
je prendrai avec moi les enfants qu’on a donné en pâture aux taureaux d’à côté

je les imagine beaux, vêtus de rouge et d’or
non ! presque invisibles
je les vois beaux, et transparents comme l’air
traversant les ponts de Paris

j’imagine des ombres, avec ce qu’il faut de lumière
pour éblouir les nomades, mais je ne sais toujours pas
trouver les mots


et j’imagine des livres, remplis de fourmis
qui combleraient ma peau
pour n’avoir rien à dire

j’imagine des bouts de peau, immenses
qu’on étendrait là
et l’on y dormirait
pour ne pas déranger les voisins
et il y aurait de l’or
plein d’or ! et les chevaux entreront dans Paris, la queue entre les jambes

sais-tu toi
pourquoi on en veut tant aux loups
sais tu pourquoi on n’en fait pas un opéra
ou un serment


demande aux femmes, chéri
aux fourmis
aux idiots du village
aux déserteurs
aux papiers et aux fleurs, parle
je cracherai pour toi, sur les mots qu’on oublie.

23 novembre 2009

Fragment de voyage (pour une première approche)

Riga, Le 28 Octobre 2008

 

 

Impression d’une parenthèse

Une parenthèse comme un sourire

qu’on ne ferme pas.

La bière me réchauffe. Des fleurs et des visages

de l’ambre

chaque coin de rue

une rue pour abriter les rides

les vieux chats qu’on dit enragés

le pelage en bataille

la vieillesse assise en tailleur

un soleil mourant

qui ne révèle rien

ma bière couleur de miel

mes mains mes gants

parcourant la ville pleine de poussière.

D’où vient l’est ? le froid que renferment les pavés le gris que les rues déversent sur les gens. Riga, et le reste.

 

Je ne parle que de pluie, et de gris, et de froid, mais je crois qu’en quelques jours il m’est impossible de comprendre plus de choses. Je ramasse déjà celles qui parviennent jusqu’à mes yeux. Est-ce-que je suis devenue aveugle, ici ?

Je regarde les endroits parcourus, comme si j’avais été déracinée.

 

VOL

 

ou vol plané.

 

Les arbres prennent toute la place.

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